Maladie d’Osgood-Schlatter
La maladie d’Osgood-Schlatter se manifeste par une douleur localisée à la face antérieure du genou sur la tubérosité tibiale, elle se voit particulièrement chez l’enfant et l’adolescent très actifs. Elle touche environ 4% des adolescents et environ 20% des adolescents sportifs.
La pratique sportive de l’enfant, bien que globalement bénéfique et facteur de prévention des pathologies de la sédentarité, peut provoquer, lorsqu’elle est excessive ou mal conduite, des pathologies de l’appareil osseux.
Mieux comprendre la maladie d’Osgood-Schlatter
Cette maladie est une ostéochondrose liée à la traction du tendon rotulien sur la tubérosité tibiale antérieure (TTA) qui donnent une série d’arrachements cartilagineux, suivis normalement de cicatrisation.
En cas d’échec de consolidation, une partie osseuse se sépare de la tubérosité et un tissu fibreux cicatriciel s’interpose entre ce morceau d’os et la tubérosité tibiale, ce qui rend cette zone fragile et prédisposée à la douleur.
Elle est observée dans de nombreux sports collectifs : football au premier rang, mais aussi rugby, ainsi que tennis et gymnastique. L’âge de survenue est en moyenne de 13 ans pour les garçons et de 11 ans pour les filles. Elle peut être unilatérale ou bilatérale. Habituellement, cette maladie guérit à la fin de la croissance, sans laisser de séquelles.
Caractéristiques de la douleur
Les adolescents atteints de la maladie d’Osgood-Schlatter présentent une douleur, une tuméfaction localisée et une sensibilité sur la tubérosité tibiale antérieure. La douleur est facilement reproductible lors de la mise en extension du genou contre résistance et lors de la palpation de la tubérosité. Elle est généralement calmée par le repos. Les symptômes sont inconstants et souvent corrélés avec les efforts.
Comment confirmer le diagnostic ?
Malgré que l’examen du médecin est suffisant, le bilan radiographique est parlant sur le cliché de profil du genou ; il met en évidence une fragmentation de la tubérosité tibiale et un œdème des parties molles.
L’échographie peut être un recours utile dans les formes radionégatives dépistant alors un arrachement cartilagineux, voire une bursite.
Quel est le traitement de la maladie d’Osgood-Schlatter ?
L’arrêt des activités sportives et le repos sont, à l’heure actuelle, le meilleur traitement. La principale difficulté du traitement est la non-acceptation par certains adolescents de l’arrêt temporaire du sport.
Les antalgiques à base de paracétamol ou les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont utiles et peuvent être prescrits pour calmer la douleur. Les étirements musculaires sont conseillés pour essayer de diminuer les contraintes d’un muscle «trop court» (soit le quadriceps, soit les ischiojambiers, soit les deux).
Les attelles rigides amovibles de décharge ne sont pas indiquées car elles risquent d’entraîner une amyotrophie (fente musculaire) et une raideur du genou. Elles n’ont jamais prouvé leur utilité. L’immobilisation plâtrée reste aussi rarissime. Elle est conseillée pour l’adolescent qui refuse le congé sportif, ou dans le cas d’une crise algique ne répondant pas aux traitements antalgiques et à l’arrêt des activités sportives.
Et la chirurgie ?
La chirurgie est très rarement indiquée. Elle ne doit jamais être réalisée avant la fin de la croissance. Le risque majeur de cette chirurgie pendant l’adolescence est de voir apparaître un genu recurvatum (excès d’extension du genou).
Avant de poser l’indication, on doit se rappeler que les douleurs ont une tendance naturelle à disparaître avec la fin de la croissance. Seuls les cas avec douleurs très invalidantes peuvent nécessiter un geste chirurgical.
Dans ces cas, la technique chirurgicale est soit une fixation du fragment par une vis, soit la résection.
Cet article à été écrit par Dr. Khaled BENOKBA Chirurgien en orthopédie & traumatologie.
Jennifer ROFFIDAL
Ostéopathe D.O
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